Après les Folies-Bergères fin janvier, puis Londres et les Etats-Unis, c'est en Israël que Vanessa Paradis devait chanter en acoustique. Un concert présenté comme l'évènement francophone de l'année à Tel Aviv par son producteur David Stern, mais ce dernier vient d'annoncer la mauvaise nouvelle : Annulation !
"[Nous avons] le regret d'annoncer l'annulation du concert de Melle Vanessa Paradis à Tel Aviv, initialement programmé pour le 10 février 2011, du fait d'impératifs professionnels de l'artiste." Contacté par l'AFP, David Stern a réaffirmé que "cette annulation n'est due qu'à des motifs professionnels" qu'il a déplorée.
Mais la chanteuse a-t-elle subi des pressions d'ordre politiques ? La Campagne BDS France (Boycott - Désinvestissement - Sancitons), qui s'inspire de la lutte anti-Arpatheid en Afrique du Sud dans les années 80, avait adressé une lettre le mois dernier à Vanessa Paradis dans laquelle elle lui demandait de reconsidérer sa venue : "Vous qui avez participé à de nombreux concerts caritatifs, vous qui êtes mère, vous qui êtes marraine d'une association qui réalise les rêves des enfants, nous vous demandons de penser aux milliers d'enfants palestiniens qui n'ont pas la chance aujourd'hui de pouvoir rêver, ni même de mener une vie normale, d'avoir accès à l'éducation, à l'eau ou à la santé.
Alors que certains ne manqueront pas d'interpréter votre concert comme un soutien politique, et pas seulement culturel, à l'État d'Israël, nous espérons au contraire pouvoir vous compter parmi les artistes du monde entier qui se sont joints aux appels au boycott d'Israël tant que celui-ci n'aura pas rempli ses obligations envers le droit international et reconnu pleinement les droits des Palestiniens." De nombreux artistes ont entendu l'appel de la Campagne BDS France comme Elvis Costello, Carlos Santana, Annie Lennox, Gorillaz et des cinéastes comme Jean-Luc Godard ou Ken Loach et "choisi de ne pas se produire en Israël tant que cet État ne changera pas sa politique."Vanessa Paradis et Johnny Depp qui devait l'accompagner ont-ils craint que ce simple concert soit interprété comme un soutien politique à l'état d'Israël ? La question mérite d'être posée.